Courant novembre, au cours d’une session avec Foul&es Paris 12, Alex me parle du trail préféré de sa région : celui du Mont Ventoux. Il me le vend si bien que le soir même, je m’inscris sur la distance reine avec au passage un aller retour au sommet. Le dossard est abordable : 25 €, loin des dérives tarifaires de certaines courses parisiennes. Les 1000 dossards partent souvent en 1 semaine. Lorsque j’entends parler du Mont Ventoux, je pense d’abord au Tour de France et les fameux lacets qui amènent régulièrement le peloton sur le sommet lunaire. Le géant de Provence est situé à 1911 mètres d’altitude : les plus grands champions cyclistes ont gravi ses pentes, un certain Tom Simpson y laissa même sa vie. Après ma tendinite qui s’est déclenchée début février, ma participation est compromise. Je garde espoir, accélère les séances de kiné, respecte le repos forcé de 4 semaines et mes exercices avec notamment le protocole de stanish. Je recommence à courir 2 semaines avant la course, cela semble trop juste pour s’aligner sur le 46km avec plus de 2500m de D+. Je décide de me replier sur le 16km, déjà plus raisonnable et accessible. Départ avec Ouigo depuis Marne-la-Vallée vendredi midi. Après une promenade dans la cité des papes, je rejoins Renaud sur le quai de la gare pour se rendre à Cavaillon. Alex nous récupère à la gare. Direction Oppède-le-vieux, magnifique village provençal perché au milieu du Luberon. Fabien et la petite Célestine nous accueillent.

 La vue sur le château et l’église Notre-Dame d’Alidon est magnifique. Nicolas et Camille nous rejoigne samedi après-midi ainsi que Jérémy. Après le crunch perdu en rugby, il est l’heure de se coucher, le réveil est fixé demain à 4h30. Départ à 6h pour rejoindre Bédouin, ville située au pied du Mont Ventoux. Après une petite heure de route, on récupère notre dossard dans la salle communale. Il est trop tard pour modifier mon dossard, Camille me propose le sien. L’arche de départ est en cours de montage, on croise Apostolos, Monkey obligatoire.

 Départ pour le 46km à 8h, Fabien et Jérémy sont au taquet. Je me positionne sur la ligne de départ : il y a du niveau avec notamment Sylvain Court : champion du monde de Trail en 2015, Xavier Thevenard : vainqueur de la CCC/TDS/UTMB et Nicolas Martin : vainqueur de la saintelyon.

L’organisation annonce un temps idéal avec néanmoins des passages difficiles et des névés proche du sommet. Les bénévoles ont fait un sacré boulot pour dégager les chemins suite aux dernières chutes au milieu de la semaine. Départ groupé pour le 16km et le 26km à 9h pour notre course, nous sommes moins nombreux que sur la course principale. Je pars tranquillement sur les 3 premiers kilomètres en compagnie de Nicolas. A la première montée, j’opte pour une marche rythmée, le paysage est magnifique. Je suis néanmoins trop couvert et positionne ma veste autour de la taille .

 

Je passe le 10km en 1h05m, la descente est technique avec beaucoup de caillasses. Je remonte sur un peloton et accélère sur la seconde partie de course : pas de douleurs ni gènes du côté de mon talon. Peu après la bifurcation entre les 2 distances, l’organisation nous réserve une petite surprise : passage à genoux d’un tunnel d’une dizaine de mètres. Je fini avec de bonnes sensations en 1h40m10s à ma montre (1h42m59s en officiel et 650 D+) à la 42eme place. Camille sera appelée sur le podium à plusieurs reprises. Elle indique finalement à l’organisation qu’elle n’a pas couru afin d’appeler ainsi une autre féminine pour compléter le podium.

 Peu après mon arrivée, Nicolas passe la ligne avec un grand sourire, il est prêt pour son premier marathon dans 2 semaines. Renaud fini également la course dans un fauteuil, j’ai l’impression qu’il n’a pas transpiré. Les premiers sur la course reine sont déjà en vue. Ci-après la belle brochette avec les 8 premiers : Nicolas Martin gagne en 3h46m24s impressionnant tandis que Caroline Chaverot l’emporte en 4h30m08s.

 

Fabien fini à une belle 171eme place en 5h46m26s tandis que Jérémy franchi courageusement la ligne en un peu plus de 8h suite à des problèmes de genoux. Je recommande cette belle course, j’espère être de la partie sur la distance reine l’année prochaine et franchir ce sommet mythique. Un grand merci à Fabien pour son accueil et à Alex pour l’organisation.

Publicité