On pourra dire que 2016 aura encore été un bon cru du côté du Trip et du run. Cette fois-ci, mon dernier voyage de l’année m’emmène au bord du lac Michigan dans l’Illinois. La ville de Chicago accueille pour la 39ème édition son marathon, il a une excellente réputation et n’a rien à envier à son voisin New Yorkais surtout au niveau de l’ambiance. Ce sera mon troisième Majors, j’y vais sans aucune pression surtout que l’année a été déjà bien chargée niveau émotion après ma course autour du Mont Blanc.
Grace à mon chrono de l’année dernière à Berlin, je bénéficie d’une qualification directe sans tirage au sort ce qui est plus confortable et plus raisonnable financièrement que les tours opérateurs. Nous constituons donc un petit groupe de motivés parisiens et participons aux inscriptions en mars 2016. Nous sommes au final 8 et décidons de réserver rapidement le billet d’avion (534 euros AR avec une escale) et de louer un loft sur Airbnb.
5 semaines après la CCC, ce n’est pas raisonnable de penser à une performance chronométrique, je sais déjà à l’avance que je participerai à mon 11ème marathon en tapant dans le maximum de mains et en prenant du plaisir. J’espère juste avoir suffisamment récupéré et que la fête sera au rendez-vous.
Jeudi 6 octobre 2016 : PARIS CDG – COPENHAGUE – CHICAGO : 13h40 de voyage (dont 2h55 d’escales)
Le groupe se reconstitue petit à petit devant le comptoir d’enregistrement. Guillaume et Manoly ont déjà commencé les selfies. On retrouve également l’équipe des tontons de la Team Marathon Connection (Eric, Habib et Julien) et Ludovic qui sont sur un vol plus tôt mais avec une escale à Stockholm. Giao passe faire un coucou avant le passage de la douane tout en rappelant les dernières consignes : pars pas trop vite, prends bien les ravitaillements. Les twins ont toujours la banane. Coach Aurélien, tout de rose vêtu des couleurs du Stade Français et Abdellah sont également de la partie.
Le premier vol passe rapidement, on s’éloigne un peu de notre destination mais les vols directs étaient au moins 300 euros plus chers, on profite donc pour aller voir la réplique de la statue de la petite sirène située dans l’aéroport. Après un sandwich rapidement avalé, on se dirige vers le comptoir d’enregistrement car nous n’avons pas pu avoir de places directement depuis Paris. J’espère éviter le surbooking. Finalement, nous sommes même pratiquement tous regroupés sur les mêmes sièges. Greg et Stéphanie étaient dans la même situation. Le passage de la douane se passe bien, je tombe par hasard sur François qui était de la partie au Kenya, je lui souhaite une excellente course, c’est sympa de le croiser. Achat de notre city pass (33 $ pour 7 jours), on se dirige vers notre Airbnb situé à proximité de la station Grand (blue line). On trouve facilement l’immeuble puis commence le jeu de piste. On doit tout d’abord se diriger vers l’arrière de la résidence où nous attends une boite à clé avec un code. Jusqu’ici tout va bien, on suit les instructions qui nous conduisent vers un escalier de service. On est bien au 3ème étage mais la serrure est bloquée. On insiste un peu et nous arrivons à ouvrir la porte, petit problème un quadragénaire descend l’escalier en pyjama et demande ce qui se passe. Oups, je crois que nous ne sommes pas au bon endroit. De bonne foi, nous lui montrons la validation de notre séjour via Airbnb. Il nous précise que l’adresse correspond à l’escalier situé de l’autre côté de la résidence. Il nous fait gentiment passer par son entrée de service qui a une porte en commun avec notre appartement. On s’en sort bien, heureusement que nous ne sommes pas au Texas.
Notre loft est incroyable, environ 200 m2 avec une jolie vue sur les buildings du centre-ville, encore mieux que sur les photos. Nous ne serons pas à l’étroit, on défait les valises et rejoint le centre-ville pour diner. On a déjà les yeux levés au ciel, la hauteur de certains buildings du Loop est impressionnante. Restaurant italien au menu, il ne faut pas oublier les taxes (prévoir 10,25%) ainsi que les pourboires qui ne sont pas inclus (compter entre 15 et 20% en fonction de la satisfaction du service). Passage obligataire et photo devant le Chicago Theater. Il date de 1921 et a été un des lieux les plus prestigieux du cinéma de 1925 à 1945. C’est aujourd’hui une salle de spectacle d’une capacité de plus de 3 800 places.
vendredi 7 octobre 2016 :
Il est 5h30 du matin, j’ai déjà les grands yeux ouverts. Le loft est encore plus impressionnant et la hauteur sous plafond laisse en plus admirer la vue sur les buildings du centre-ville.
L’objectif du jour est simple : récupérer les dossards au village marathon situé au McCormick Place Convention Center, immense parc des expositions qui ouvre à 9h. On y croise Marine Leleu et une importante délégation de parisiens. Le retrait des dossards est super fluide, j’ai le précieux en moins de 5 min. Mon numéro sera le 2220 pour un départ en vague A. Sans excès de chauvinisme et comme pour Berlin et New York, je trouve que le marathon expo de Paris n’a rien à leur envier. Celui de Chicago a néanmoins l’avantage d’être beaucoup plus aéré. Devant l’entrée se trouve le stand Abbott World Marathon Majors qui liste les 1 000 personnes environ ayant déjà participées au 6 marathons, un jour j’espère y être !! Photo de groupe sympa donnant sur le Lac Michigan.
Sébastien publie un article sur 8 français au départ de la course, j’ai l’honneur de figurer dans son article dont voici le lien.
On se retrouve ensuite dans un restaurant historique de la ville : The Berghoff. Il date de 1898, la décoration est sympa et les plats copieux. Sur le même trottoir se trouve un panneau Route 66, route mythique qui relie Chicago à Los Angeles soit presque 4 000 kilomètres. Même si de nombreux tronçons d’origine ne sont plus praticable, elle traverse 8 états et fut la première route transcontinentale goudronnée en Amérique. Les Américains la surnomment The Mother Road ou Main Street USA.
On se balade dans le centre-ville, le passage sous le métro aérien notamment me rappelle les nombreux films tournés ici comme Transformers ou Superman et certaines courses poursuites comme dans les Incorruptibles où Eliot Ness traque le plus célèbre mafieux de la ville : Al Capone.
On décide ensuite de monter dans La Willis Tower (anciennement Sears Tower – entrée à 22 $), haute de 412 mètres (103 étages). C’est la plus haute tour de Chicago et elle est restée pendant plus de 25 ans comme la plus haute tour du monde. Le petit plus de la visite : le Skydeck, un balcon suspendu en plexiglas au-dessus du vide offrant une sensation très surprenante. A lui seul, il vaut le détour ! Aurélien n’est pas dans son élément, il longe les murs pendant que certaines font même le poirier le long de la paroi, on aura tout vu.
Shopping sur Michigan avenue avec un passage obligatoire à la boutique Nike. Nous rejoignons ensuite le Chicago Cultural Center. Construit en 1893, il abritait à l’origine la bibliothèque centrale de la ville, qui devint après sa rénovation un centre d’art et de culture. Le dôme en vitrail de la salle de réception vaut le détour à lui tout seul. Un cocktail est offert à tous les marathoniens francophiles. Rencontre sympa avec d’autres participants et séance photo avec la présence du consul de France.
Samedi 8 octobre 2016 :
Réveil toujours très matinal. Romain et Aurélien sont inscrits au 5 km, traditionnelle course de veille du marathon. On rejoint la ligne de départ en footing située à environ 2km de notre appartement. Environ 2 700 participants au départ situé au pied de la sculpture métallique de Pablo Picasso située sur Daley Plaza. Je décide d’accompagner Aurélien, nous partons sur un rythme régulier. Le parcours est sympa, il passe dans les larges avenues du Loop pour ensuite longer le lac Michigan et finir à proximité de l’arrivée prévue demain dans le Millenium Park. Le temps est idéal, ciel azur. On reçoit à l’arrivée un bonnet sympa, cela fera un beau souvenir. Pour la petite histoire, Romain fini 1er français du 5km.
On croise Gui et Abdellah qui sont partis de leur côté faire un run en compagnie de Bart Yasso qui a donné son nom à un test : si tu fais la moyenne des temps réalisés sur une séance de 10 X 800m, cette dernière te donnera ton chrono à viser sur marathon. Gui l’a expérimenté et a réussi à réaliser une moyenne de 3min, il part donc sur sub 3h, on verra si cela passe. Les twins discutent avec Julie Weiss qui était présente dans le documentaire Spirit of the marathon et qui court 52 marathons en 52 semaines pour lever des fonds pour lutter contre le cancer du pancréas.
On découvre ensuite le Millenium Park et Grant Park, entre les gratte-ciel du Loop et Colombus Drive. On se dirige vers un des emblèmes de Chicago : le célèbre Cloud Gate (porte des nuages). Il s’agit d’une sculpture en acier poli reflétant sous une multitude de facettes, les buildings, les passants… The Cloud est aussi surnommé « The Bean » (le haricot) par les habitants de Chicago. On pourrait y passer des heures devant cette œuvre d’art urbaine de l’artiste britannique Anish Kapoor. On passe également devant la Crown Fountain, deux tours de verre projetant des images vidéo animées par des diodes, montrant des visages changeant d’expressions selon l’angle de vision.
On décide de faire une sieste, on a quand même un marathon à courir demain.
En fin d’après-midi, je suis motivé pour aller à l’United Center pour aller voir un match de présaison de NBA : Chicago Bulls vs Indiana Pacer est au programme ce soir. L’heure des duels entre Michael Jordan contre Reggie Miller est passée mais cela reste un rêve d’assister à un match dans cette enceinte. Nous arrivons environ 1h avant le coup d’envoi. Des billets restent à vendre à 87$ la place. Cela refroidit un peu les twins et Aurélien. Je décide d’y aller tout seul, on me propose une place isolée à 57$. Côté business, les américains savent y faire, l’arène est encerclée de fast food, bars et boutiques officielles de la franchise. L’ambiance commence à monter avec une musique omniprésente et des jeux de lumières dans les couloirs.
Le match va pas tarder à commencer, je suis au 3ème niveau, je suis loin du parquet mais assiste à un vrai show à l’américaine malgré que ce soit un match amical. Tout y passe, les pom-pom girls, danses, concours de dunks, mascottes, jets de t-shirt systématiquement après chaque arrêt de jeux. Le show dure 2h et je ne vois pas le temps passé. Les Bulls remportent la partie 121 à 105, Dwyane Wade et Jimmy Butler ont bien animés la partie.
Dimanche 9 octobre 2016 :
Le grand jour est arrivé. Je n’ai jamais été aussi détendu avant un marathon, le fait de ne pas se donner d’objectifs et de me voir déjà taper dans les mains y fait sans doute beaucoup. Tout le monde est opérationnel ce matin, on a l’impression d’être le jour de Noel pour l’ouverture des cadeaux. Le départ du marathon est fixé à 7h30, matinal mais au final pas si mal cet horaire lorsque l’on ne s’est pas totalement habitué au décalage horaire (7h de moins par rapport à la France). Départ de l’appartement vers 5h30, il fait frais mais on a un beau ciel bleu, les conditions seront idéales si nous n’avons pas de vents. Il ne faut pas oublier que son surnom c’est quand même : windy city. Dans notre groupe, c’est amusant certains sont déjà concentrés et intériorisent la course tandis que d’autres sont plus expressifs et ont hâte d’en découdre. Le train arrive, le wagon est rempli de coureurs en tenue, j’adore cet atmosphère d’avant course. On descend tous à la station Monroe, le jour est en train de se lever et le ballet des coureurs se dirige en direction de Buckingham Fountain où se trouve les consignes. Un nombre impressionnant de bénévoles se tiennent à disposition pour nous donner des renseignements sur le départ. Les twins mettent déjà l’animation en tapant dans les mains des bénévoles déjà alignés en vue du départ. Des dizaines de photographes proposent de nous prendre en photo dès l’accès au vestiaire et au sas, on enchaîne les poses.
On décide de se diriger en direction des SAS un peu avant 7h, je suis en compagnie d’Adrien. On partira certainement peu de temps après les premiers. On se faufile sur le côté droit du départ au 5ème rang environ juste derrière les caméras de la chaîne 5news. Le plateau élite constitué des coureurs d’Afrique de l’Est et d’américains passe devant nous. Peu de temps après, le SAS préférentiel ouvre. On salut Laurent Michelier qui s’est malheureusement blessé il y a quelques semaines. Il est ému et s’aligne quand même sur la course. L’hymne national américain chanté à cappella est un moment magique à 15 minutes du départ, j’en ai les poils des bras qui se redressent. Je me retourne régulièrement pour voir la foule des coureurs, c’est impressionnant : nous sommes 45 000 au départ. J’attends de voir l’ambiance, 1,5 millions de spectateurs sont attendus sur le bord du parcours. Moins de 5 minutes avant le départ, notre sas avance à hauteur de la ligne de départ, je me retrouve donc à partir tout devant. J’encourage une dernière fois Adrien et lui dit de ne rien lâcher. Il part sur une allure de 15km/h, soit 2h48m.
Le départ est donné, les fusées sont lancées. Je reste sur le côté pour ne pas trop les gêner, je me laisse néanmoins un peu embarquer par les nombreux applaudissements et hallucine par un type qui vient juste de me doubler. Il est en train de jongler avec 3 balles, j’ai d’ailleurs retrouvé un article sur son marathon, cela peut dégoûter à vie certains qui ont essayé de faire un jour moins de 3h au marathon.
Je décide de ralentir au bout du KM3 et m’arrête alors pour le début de mon reportage photo avec le premier ravitaillement ou selfie Gatorade.
L’ambiance des premiers kilomètres est incroyable, je me sens porter par les encouragements et le son des cloches. Les 2 côtés de la chaussée sont bondés, il n’est pourtant même pas 8h en ce dimanche matin. Je me dis alors tout de suite que j’ai pris la bonne option en faisant ce marathon en mode touriste car je vais certainement vivre différemment ma course. J’ai très peu de souvenirs de l’ambiance de mon marathon de Berlin, j’ai eu l’impression de courir avec des œillères et était incapable de savoir par quel chemin nous étions passé.
Les premiers Km défilent rapidement. Gui me double au cinquième kilomètre, je lui dis de s’accrocher à son objectif des -3h et de rester régulier. Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Sébastien qui est sur le même objectif, je le filme un peu et lui dit de rien lâcher et que son entraînement va payer. Je choisi de ne pas suivre la ligne en pointillé bleu mais de me mettre sur un côté pour taper dans les mains tendus des enfants. Lorsque je vois une pancarte sympa je n’hésite pas longtemps et fait des selfies. Certaines valent vraiment une pause même si les gens sont plutôt surpris. On se dirige vers le nord. Une fois sorti de Downtown Chicago on rejoint Lincoln Park et son zoo. Vers le KM7, la musique de Rocky résonne dans les enceintes, inconsciemment j’accélère avec la musique Eye of Tiger et tape dans les dizaines de mains tendus le long du podium.
On passe ensuite un quartier résidentiel digne des décors des séries américaines, les spectateurs sont toujours aussi nombreux. Les 26 panneaux miles sont mis en évidence tandis que les kilomètres sont affichés tous les multiples de 5, je passe en 46m au KM10. Je sais très bien que c’est trop rapide et commence à lentement diminuer le rythme. Sur Adams Street, vers le KM15, Mano et Baba me doublent. Ils sont toujours sur des bases de 3h20. Les meneurs d’allures me remontent petit à petit, ils se trimballent avec des petites pancartes mentionnant leur rythme. C’est impressionnant, les allures vont de 5min en 5min à partir de l’objectif de 3h. Petit bémol pour les pacer Nike, ils pourraient les équiper d’une flamme ou d’un ballon car ce n’est pas la position idéale de porter la petite pancarte sur 42 bornes.
Peu avant le semi, je fais un arrêt selfie avec Romain et Aurélien, c’est sympa de les croiser. Je passe à mi-course située dans le centre-ville en 1h45m12s.
Le parcours est majoritairement composé de longue et large ligne droite, on s’éloigne dorénavant du centre-ville. Juste avant de rejoindre l’United Center (j’y étais il n’y a pas si longtemps pour le match des Bulls), on passe devant des stands d’associations qui mettent une ambiance de folie. J’ai l’impression de rentrer dans un stade olympique en ébullition. Les ravitaillements en eau et Gatorade sont présents tous les 2 miles, je trouve cependant que l’eau a un goût bizarre. Les ravitaillements solides ne sont présents qu’à partir du KM30 avec notamment des bananes. Heureusement, j’avais prévu le coup car même si je ne vais pas trop vite, il faut que je continue de m’alimenter et de m’hydrater régulièrement. Je commence à avoir des petites douleurs aux genoux, c’était à prévoir je n’ai pas encore complètement récupéré de la CCC. Je décide d’alterner marche et course pour les 15 derniers kilomètres. Je croise Habib qui a un sourire de junior, il tient l’allure des 3h20 et me demande ma forme. J’étais au même moment en train de faire un selfie avec le panneau de la route 66, il a dû halluciner.
Moins de 10 km avant l’arrivée, j’entends un cri, un homme s’écroule juste derrière moi. Des personnes s’occupent de lui immédiatement, je vois au loin un camion de pompier, je propose d’aller les avertir. Je pousse une grosse accélération malgré mes jambes lourdes et arrivent rapidement devant les 2 pompiers. Je les informe qu’un homme d’une cinquantaine d’années se sent mal, ils courent en sa direction, j’ai fait ma b.a. de la journée.
On traverse Chinatown vers le KM35, le passage des portes est sympa et l’ambiance au rendez-vous. Je fais un selfie Dragon au passage. Puis arrêt au moins 5min devant une scène, enchaînement Bob Marley avec les Fugees au top. Je remonte Michigan Avenue pendant un moment, l’ambiance commence à monter et les buildings du centre-ville se rapprochent, c’est bon signe. Dernier virage à droite, un panneau géant projette notre passage et indique 800 mètres avant de pouvoir franchir la ligne. Un dernier faux plat, je l’avais pas anticipé celui-là puis virage à gauche et ce sera la fin. Je franchi la ligne en 4h27m40s.
Je suis super content de ma course, je fini frais et ai apprécié vivre ce marathon de façon décontractée et sans pression. Mon côté compétiteur me dit que je ne pourrai pas systématiquement reproduire ce type de course mais c’est également agréable de ne pas regarder tout le temps le chrono, ses temps de passage et de lutter contre le fameux mur qui viendra ou pas. Je conseille à tout le monde de vivre au moins une fois cette expérience qui peut être aussi valorisante qu’être en mode meneur d’allure pour une personne ou un groupe. J’avais recyclé mon maillot porté au marathon de New York mentionnant FRANCE. Du coup, c’est incroyable le nombres d’encouragements en français avec un fort accent et la réaction des spectateurs à mon passage. On a vraiment une bonne côte outre-Atlantique et c’est toujours agréable à entendre.
Je retrouve notre groupe à la fontaine proche des consignes. Les résultats globalement sont super positifs. Record Personnel pour François (2h52m58s), Adrien (2h53m54s), Sébastien (2h59m55s – c’était juste mais tu t’es arraché pour ton premier sub 3h), Abdellah (3h04m25s), Gui (3h05m11s), Mano (3h22m03s), Habib (3h22m59s), Julien (3h28m27s), Aude (3h50m12s) et beau résultat pour Laurent (2h59m34s), Eric (3h29m42s), Baptiste (3h35m53s), Marine (3h46m42s), Grégory (3h57m), Margaret (4h03m35s) et Aicha (4h42m03s – un grand bravo pour la silver, j’espère l’avoir en 2019).
On se balade en centre-ville en fin d’après-midi avec nos médailles autour du cou. On reconnait facilement les coureurs à leur allure type « marche de l’empereur ». On se fait régulièrement féliciter dans la rue, c’est toujours agréable. On passe au magasin Nike sur Michigan Avenue pour faire graver gratuitement nos médailles. Ils vendent également un tshirt Finisher pour 40 $. Il vaut mieux passer le premier jour car toutes les tailles ne sont pas disponibles.
Nous nous retrouvons enfin pour manger un gros burger et fêter les RP autour d’une bière dans un restaurant sympa, nous l’avons bien mérité.
Lundi 10 octobre 2016 :
On se lève tous un peu plus tard ce matin, on part faire des courses au supermarché puis direction Downtown.
On se retrouve devant la statue de Picasso pour faire tous ensemble une photo souvenir avec nos médailles qui représente cette fameuse œuvre. Comme Picasso ne lui a pas donné de nom, on ne sait pas vraiment comment appeler cette statue monumentale qui trône depuis 1967 sur la Daley Plaza. Elle ne passe pas inaperçu avec ses 15 mètres de haut et ses 162 tonnes. C’est l’une des premières œuvres d’art de rue que Chicago installe dans son centre-ville. Elle est bien intégrée dans l’espace et est même converti en aire de jeux pour les plus jeunes. Ils ne se lassent pas de l’escalader, se suspendre et se laisser glisser comme sur un toboggan.
L’autre jeu est de deviner ce que cela représente : un chien ? Un singe ? Un oiseau ? ou alors une femme qui aurait posé pour Picasso quelques années auparavant comme croient le savoir certains ? L’artiste lui-même n’a jamais fourni d’explication sur la signification de son œuvre. Elle est également sur notre médaille, joli clin d’œil.
On rejoint ensuite l’institut art of Chicago. Billet d’entrée à 25$ avec 3$ de réduction pour les marathoniens. Deuxième plus grand musée d’art du pays après le Metropolitan Museum of Art de New York, il abrite l’une des plus importantes collections d’art des États-Unis. Lors de l’Exposition universelle de 1893, la ville décide de construire un nouveau bâtiment pour abriter les collections de l’Art Institute. Il a été élu par Tripadvisor, plus beau musée du monde de 2013 à 2016
Le musée est particulièrement renommé pour ses collections de peintures impressionnistes et post-impressionnistes. Ces collections arrivent juste après celles du musée d’Orsay par leur importance. Je reste un long moment devant Un dimanche après-midi à l’Île de la Grande Jatte de Seurat, Rue de Paris, temps de pluie de Caillebotte, Sur la terrasse de Renoir, La Chambre et un célèbre Autoportrait de Van Gogh. J’ai l’impression de me retrouver en France, la collection est impressionnante. Une extension du musée signée de l’architecte Renzo Piano accueille depuis 2005 une aile d’art moderne.
Toujours au Millenium Park, il ne faut pas rater le Jay Pritzker Pavilion, une immense scène musicale en acier inoxydable, très futuriste. Le site peut accueillir jusqu’à 11 000 spectateurs.
A la sortie du musée, nous avons tous très faim. On se décide pour tester La spécialité de Chicago : la Deep Dish Pizza ou Stuffed Pizza de chez Lou Malnati’s. A éviter si vous êtes allergique au fromage. Cette pizza, bien loin de sa cousine italienne, est cuite dans un moule profond et se compose d’une croûte bien épaisse. La garniture de base est le fromage et est servie sur une assiette accompagnée d’une pelle à tarte. La première part est coupée par la serveuse, il n’en reste pas une miette, j’avoue c’était pas mal. Dessert au bar à Nutella qui se trouve sur Est Ohio Street à l’intérieur d’un centre commercial avec uniquement des produits italiens. Shopping dans le Loop sur Michigan Avenue notamment avant de finir la soirée au bord du Navy Pier. C’est une jetée de plus d’un kilomètre de long sur les rives du lac Michigan construite entre 1914 et 1916. Il était destiné à accueillir les navires des Grands Lacs et les marchandises qu’ils convoyaient grâce aux grands entrepôts construits sur toute sa longueur. Il accueillait également les passagers des navires qui proposaient des excursions sur le lac. La jetée Navy est aujourd’hui un parc d’attractions de la ville avec notamment une grande roue qui porte l’écusson du célèbre club de baseball : les CUBS.
Repas du soir avec menu à volonté chez Fogo de Chao Brazilian Steakhouse (environ 60$ par personnes) avec de l’excellente viande et un service incroyable avec Aude, Marine, Thomas et ses amis. Après la pizza de ce midi, je crois que je ne peux plus rien avaler.
Mardi 10 octobre 2016 :
C’est mon dernier jour sur Chicago, mon vol est ce soir vers 22h. Le but est de profiter un maximum avant le retour à la réalité parisienne. On fait une magnifique balade en vélo le long du lac Michigan en louant des vélos à côté du Millennium Park (chez Bike and Rolk sur Rondolph St pour 8 $ pour 1h30). Aurélien et Gui louent même un tandem, ils ont une sacrée allure.
La vue sur les gratte-ciels est dégagé et le temps au rendez-vous. On fait 25 km environ, en office de récupération post marathon, c’est pas mal du tout.
En fin d’après-midi, on décide de monter sur Le John Hancock Observatory appelé aussi 360 Chicago (344 mètres et 100 étages) qui offre une superbe vue. Je la préfère même à celle de la Wilis Tower. L’entrée est à 20$. Récemment, l’attraction Tilt permet d’être basculé au dessus du vide, ils ne savent plus quoi inventer. On arrive au moment idéal, la lumière est magique et le soleil commence à se coucher. On mitraille de photos.
Pour moi, c’est déjà l’heure de repartir, j’ai un avion à prendre. Je fais un passage éclair à l’appartement puis reprend directement le métro en direction de l’aéroport d’O’Hare. Je n’ai pas besoin de déposer mon bagage, mon sac tient encore en cabine. J’ai été plus que raisonnable sur le shopping. Je croise rapidement Eric, Julien et Habib qui embarquent plus tôt pour le retour parisien. Je retrouve Greg et Stéphanie rencontrés à l’aller et croisés au KM35, ils ont modifié leur vol retour. Du coup, l’attente est moins longue et incroyable, je découvre que Stéphanie travaille dans ma société. Le monde est vraiment petit.
Mercredi 11 octobre 2016 : CHICAGO – COPENHAGUE – PARIS : 12h20 de voyage (dont 2h15 d’escales)
Retour à la réalité parisienne via le magnifique RER B.
Je vais me faire une nouvelle coupure de 2 semaines puis attaquer l’entraînement en vue d’une des dernières courses de ma saison : La Saintelyon en relais à 3, course nocturne de 72km qui relit Saint-Etienne à Lyon lors du premier week-end décembre. Cette course populaire date de 1952, nous serons au total 14 000 au départ. Je prendrai le second relais de la Team Tusker composé de mes compagnons du Kenya : Jérôme et Clovis. Hâte d’y être.
Budget global pour 1 semaine : 1 400 € environ.
530 € de billet d’avion.
290 € d’hébergement.
185 € de dossard (210 $).
400 € environ sur place.
21 octobre 2016 at 22 h 03 min
Super Matt en lisant ton récit je me revois clairement… sauf pour le trio vélo où je t’ai lâché… me retrouve aujourd’hui avec une metartasite #diagnostic#verbrakel#reposforce#glace
Mais tu pourras compter sur moi pour Boston 2017 ! Je vais envoyer du pâté et une fois n’est pas coutume mon fameux cri de guerre : CVC !!!!!
J’aimeJ’aime