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Après 4 tirages au sort infructueux sur cette fameuse course, me voilà officiellement tiré au sort le 15 juin 2022. 400 coureurs retenus sur plus de 2 000 demandes annuelles. Cette course, je l’ai en tête et elle est sur ma liste depuis des années !! et je suis tiré au sort l’année où je suis le moins en forme et préparée.

La pression monte d’un coup car mes entraînements sont limités depuis le début de l’année et le sommeil toujours aussi perturbé par les réveils des jumeaux. Pas d’excuses, on y va quand même malgré le fait que je sais à l’avance que cela sera compliqué.

Connaissant déjà en partie le parcours avec plusieurs montées à la Rhune depuis Ascain, je sais ce qui m’attend. La donne change complètement avec les conditions climatiques : grosse pluie et diminution des températures sur tout le week-end.

Récupération des dossards avant 12h. Je trouve facilement la mairie et me gare à proximité de la place de la commune qui compte un peu moins de 4 500 habitants. Le panier est bien garni avec un débardeur, du pâté, un fromage, une bière et de la sangria. Il n’y a qu’au Pays basque que l’on peut voir cela.

Départ de la course à 14h. Il me reste 2 heures avant le départ. Le déluge continue de s’abattre, nous sommes bien gâtés. Je pars faire une sieste d’une heure dans la voiture puis commence à me préparer.

Vu le parcours, montée jusqu’au Miramar, cela va piquer d’entrée avant le Ziburu Mendi et La Rhune. Le speaker parle déjà de barrières horaires. J’avoue que je ne m’en suis pas préoccupé, la carte mentionne la première BH à 2h35 puis la seconde à 3h35.

15 minutes avant le départ, je rejoins la place bien animée. Le SAS des élites est bien rempli et déjà au taquet : c’est la finale de la Golden Trail National Series France. Le speaker commence à faire monter la pression avec la mascotte, le fameux pottok. Pirates des Caraïbes pour le départ, la musique qui va bien avant un départ. 100% de réussite niveau frisson et émotion. Il pleut de plus belle et les sommets environnants sont dans le brouillard.

Départ à 14h précise. Je pars prudemment, vu le chantier qui nous attend tous. Le premier km est tout de suite montant avant de rejoindre une piste au bout d’1 km environ. Je monte progressivement. L’allure n’est pas extraordinaire mais j’essaye de rester régulier. Le Miramar c’est 540 m de D+ sur 4km environ. J’arrive au sommet au bout de 41 minutes. Je découvre plus tard que la recommandation pour arriver avant la BH est 44 minutes. Belle ambiance sur les derniers mètres avec beaucoup d’applaudissements et cloches de la part des bénévoles et quelques randonneurs courageux qui sont montés jusqu’ici. Il pleut énormément et les déguisements sont de sorties.

Grosse descente sur un peu plus d’1km. Beaucoup de boues, je manque de tomber à plusieurs reprises et perds énormément de temps et d’énergie. C’est quand même un sacré chantier et je pense que celle de la Rhune sera encore plus costaud.

Je suis assez isolé et croise rarement du monde. Ensuite on traverse des sous-bois et on emprunte des singles assez agréables avec quelques traversées de rivières. Clairement sur cette partie, je n’ai pas trop contrôlé mon rythme et me suis laissé dans une zone de confort. J’arrive à Trabenia au km9 en 1h26. Sans le savoir, je suis à plus de 6 min de la recommandation de la BH.

La pluie redouble.

Je monte progressivement Ziburu Mendi puis descente avant de rejoindre la fameuse Rhune.

Je passe à Xiloa au km12 en 2h04. (BH non officiel à 1h55 donc déjà 9 minutes de retard). Je commence à parler de la BH aux bénévoles du ravitaillement. Ils me préviennent que cela est possible en cas de grosse montée. Je pars bille en tête, on verra bien. Cela monte sec et représente environ 2/3 de la montée de la Rhune. Je récupère 3 coureurs mais cela reste compliqué. J’arrive à la barrière au bout de 2h40 soit 5 min après le chrono limite.

Le bénévole très sympa me retire mon dossard. Il en a environ une quinzaine dans les mains et me précise que les derniers auront des difficultés à passer la seconde barrière car la descente est très costaud. Les bénévoles sont partis depuis ce matin et vues les conditions climatiques : chapeau.

Le sommet de la Rhune sera pour une prochaine fois. D’ailleurs, l’antenne est dans les nuages et je n’arrive même pas à l’apercevoir. Un chemin parallèle permet de couper et rejoindre la suite du parcours. Environ 5 minutes plus tard, j’aperçois quelques coureurs dans la descente et poursuit mon chemin. Il me reste environ 5/6 km pour rejoindre l’arrivée à Ascain.  

Descente en pilotage automatique, aucune pression. Les jambes répondent bien malgré tout. Je reste déçu mais réaliste. Je n’avais pas le niveau ni l’entraînement, cette course ne s’improvise pas. Il faut bien également une première puisque c’est la première fois que je me fais rattraper par une barrière horaire mais c’est le jeu.  

Belle organisation pour cette course avec un parcours exigeant. Il vaut mieux y venir armé et bien entraîné en tout cas. J’y reviendrai c’est certain mais avec une préparation pour franchir la ligne d’arrivée.

Petite particularité à retenir sur cette course, les médailles sont en fonction des chronos : diamant – or – argent – bronze et carton.

Inscription à 25 euros.